Selon la U.S. National Library of Medicine (2016), « un trouble métabolique survient lorsque des réactions chimiques anormales dans l’organisme perturbent ce processus [le métabolisme] ».
La rhabdomyolyse récurrente d’effort (myosite) est un « syndrome de douleur musculaire et de crampe associé à l’exercice » (Valberg, 2020). Elle signifie littéralement que les cellules musculaires meurent (se dissolvent) avec l’exercice.
Le diagnostic de la myosite commence par un examen physique, même si « un diagnostic de rhabdomyolyse est généralement posé en mesurant l’activité des enzymes créatine kinase (CK), lactate déshydrogénase (LDH) et aspartate transaminase (AST) dans le sérum ». (Valberg, 2002). Sur la base des signes cliniques (entre autres), des tests génétiques peuvent être effectués pour rechercher une myopathie à stockage de polysaccharides (PSSM) ou un déficit en enzyme de ramification du glycogène (GBED). Une biopsie musculaire peut également être effectuée pour diagnostiquer les causes de la rhabdomyolyse du cheval. (Valberg, 2020)
Bien qu’il existe plusieurs formes de myosite, ce trouble a été lié à l’alimentation et à l’exercice.
La quantité d’hydrates de carbone dans le régime alimentaire doit être réduite. Les régimes riches en graisses et pauvres en hydrates de carbone (avec des fibres de qualité) ont montré une réduction de la fréquence cardiaque du cheval et un volume cellulaire plus important qui révèlent un état plus détendu, ce qui implique un risque plus faible de RER, tout en étant capable de répondre à la demande d’énergie (MacLeay et al., 1999).
Les carences en électrolytes sont généralement dues à un régime riche en céréales et pauvre en fourrage, en particulier en ce qui concerne les niveaux de potassium (K) (Pagan, 2009). Il a été démontré que la supplémentation en sodium (Na) réduisait l’apparition des symptômes du RER, tandis que la supplémentation en chlorure de sodium (NaCl) et en calcium (Ca) donnait de très bons résultats. (Harris & Snow, 1991)
La supplémentation en chrome (Cr) réduit la nervosité et améliore le stockage et l’utilisation du glucose, ce qui peut être bénéfique pour les chevaux souffrant de myosites (Pagan, 2009).
- S’assurer que le cheval n’est pas porteur de gêne prédisposant aux myosites
- Limiter la quantité d’amidon dans l’alimentation (hydrates de carbone)
- Préférer un regime riche en graisses et en fibres
- Vérifier les niveaux en électrolytes
- Mettre une pierre à sel a disposition (si possible, blanche classique de préférence)
Bibliographie
Harris, P.A. and Snow, D.H. (1991) “Role or electrolyte imbalances in the Pathophysiology of the equine Rhabdomyolysis Syndrome.,” in Equine Exercise Physiology. S.G.B. Lindholm, A.F. Jeffcott J.R.: Ed. Person, pp. 435–442.
MacLeay, J.M. et al. (1999) “Effect of diet on thoroughbred horses with recurrent exertional rhabdomyolysis performing a standardised exercise test,” Equine Veterinary Journal [Preprint]. Available at: https://doi.org/10.1111/j.2042-3306.1999.tb05265.x.
Pagan, J.D. (2009) Advances in equine nutrition IV. Thrumpton, UK: Nottingham University Press.
U.S. National Library of Medicine (2016) Metabolic disorders, MedlinePlus. U.S. National Library of Medicine. Available at: https://medlineplus.gov/metabolicdisorders.html (Accessed: December 16, 2022).
Valberg, S. (2002) “A Review of the Diagnosis and Treatment of Rhabdomyolysis in Foals,” AAEP PROCEEDINGS, Vol. 48, pp. 117–121.
Valberg, S. (2020) Exertional rhabdomyolysis (ER), The College of Veterinary Medicine at Michigan State University. Available at: https://cvm.msu.edu/research/faculty-research/comparative-medical-genetics/valberg-laboratory/exertional-rhabdomyolysis (Accessed: December 16, 2022). Valberg, S. (2020) Recommended diagnostic work-up for Myopathies, The College of Veterinary Medicine at Michigan State University. Available at: https://cvm.msu.edu/research/faculty-research/comparative-medical-genetics/valberg-laboratory/for-veterinarians/diagnostic-work-up-for-myopathy (Accessed: December 16, 2022).